Selon cet article de N'kalô relayé par Comodafrica (cliquez sur la photo pour accéder à cet article), les exportations de beurre et d'amandes de karité ont augmenté de 11% au cours de la campagne 2019/20. Le développement du marché du Karité est très certainement une bonne chose. Surtout quand on sait que, à la base, les collecteurs sont des collectrices. Cette activité permet dont de générer des revenus pour les femmes et c'est très important ... à condition bien évidemment qu'elles soient rémunérées équitablement. Mais c'est un autre débat.
La première remarque qui m'est venue à l'esprit à la lecture de cet article c'est le risque que pourrait faire peser cette évolution des marchés sur la ressource. Désolé de toujours voir le revers de la médaille mais il faut absolument faire attention à ce que la demande des marchés n'incite pas les femmes à sur-collecter les noix qui nuirait à la régénération des parcs à Karité. Aujourd'hui, les collectrices ne collectent souvent pas la totalité des noix. Elles en laissent au sol ce qui permet un remplacement naturel des arbres à Karité. Il ne faudrait pas que cette pratique soit remise en cause pour satisfaire la demande des marchés. Il ne faudrait pas non plus, que cette évolution incitent les populations vivant en périphérie des réserves naturelles à y pénétrer pour ramasser les noix de karité.
Il est de la responsabilité des compagnies qui achètent amandes et beurre de karité d'accompagner le développement de leurs achats par un appui à la mise en place de plan de collecte durable.
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